Jeter un œil en profondeur

Les Aziende Industriali di Lugano (AIL) SA sont les plus gros fournisseurs d’eau au Tessin. Ils comptent parmi les plus grands de Suisse. Réseau de distribution très ramifié, sa commande s’avère complexe. Dans un ouvrage, les pompes des eaux phréatiques ­s’enclenchent plus souvent qu’elles ne le doivent. Grâce à Rittmeyer, ils en trouvèrent les causes.

Deux pompes de puits des nappes phréatiques des deux stations de pompage transportent l’eau vers les réservoirs d’une installation de traitement de l’eau commune. L'enclenchement des pompes est automatisé en fonction du niveau du réservoir.

« Deux pompes ont dues être réparées au bout de 15 ans de service », nous explique Antonello Gatti, Directeur de l’approvisionnement en eau chez AIL SA, la situation initiale. Cela venait sans doute de l’enclenchement plus fréquent que dans les installations comparables. « Nous savons que les pompes s’enclenchent et se déclenchent dans des laps de temps très courts », raconte ­Antonello Gatti. En trouver la cause s’avéra compliqué, car il était impossible de reproduire le dysfonctionnement plusieurs jours plus tard.

Gatti trouva finalement le chemin jusqu’à Rittmeyer afin d’optimiser la commande des pompes grâce aux technologies des systèmes de conduite. Afin de mieux comprendre le comportement des pompes pour optimiser la commande des pompes, Rittmeyer suggère de procéder à une analyse statistique des données complètes d’une année issues du système de conduite RITOP, ainsi que de celles du rapport d’exploitation. Le nombre de commutations a été visualisé au jour près sur une année sous forme de « heatmaps ». Grâce au système de couleurs, les jours à fortes commutation apparaissent immédiatement. L’outil Box-Plots les regroupe et souligne ainsi la répartition du nombre de commutations des pompes, afin de mettre en ­évidence les écarts.

Un ingénieur de l’environnement de Rittmeyer analysa pour finir les données. Il constata que les pompes des réservoirs plus en amont ne pouvaient pas re-pomper assez vite l’eau issue des deux stations de ­pompage des puits, diminuant plus rapidement le niveau du réservoir de la station de traitement de l’eau. Les pompes de puits avaient vraisemblablement trop d'inertie, un temps de réaction trop lent et le passage dans l'installation UV était de fait retardé. « Nous avons été surpris par ce résultat, mais il arriva à point nommé », confirme le chef d’équipe du chef fontainier, Luigi Albiselli, « Nous devons de toute façon remplacer l’installation de traitement UV déjà obsolète. Nous pouvons désormais prévoir les bonnes conditions. »

L’étude montra aussi qu’une légère modification de la courbe d’exploitation du réservoir améliorerait encore les conditions de commutation. « Nous procéderons à ses ajustements que lorsque la nouvelle installation de traitement UV et les nouvelles pompes à ­vitesse régulée seront installées. Nous connaîtrons ainsi les conditions exactes », explique Frederica Zanni, responsable de la sécurité des aliments chez AIL SA. Une première estimation indique que la nouvelle installation UV et l’ajustement des limites dans la commande évitent un quart des ­commutations des pompes.