transfer

EXPERTISE « Nous connaissons ce qu’il se produit dans nos installations sur plusieurs jours ou mois ; mais nous ne savons que trop peu, ce qu’il s’y produit exactement pendant la journée. » Daniel Rensch, Responsable du secteur Station d’épuration Werdhölzli, ERZ Entsorgung + Recycling Zurich Identifier les potentiels Encore à ses balbutiements : une utilisation ciblée des données afin d’accéder à une plus grande connaissance depuis le flux que les capteurs, appareils, sondes et analyseurs génèrent en continu. « Nous connaissons ce qu’il se produit dans nos installations sur plusieurs jours ou mois ; mais nous ne savons que trop peu, ce qu’il s’y produit exactement pendant la journée. En outre il est difficile d’identifier lorsque l’installation ne fonctionne pas aussi bien que prévu. » C’est pourquoi il voit d’importantes possibilités se dessiner dans la modélisation de la dynamique et des processus d’épuration d’une station. Elles permettraient de préserver les ressources, notamment l’électricité. Les stations d’épuration représentent près d’un cinquième de la consommation énergétique total, soit le plus gros consommateur communal. Pour des raisons économiques comme écologiques, il est indispensable d’identifier les optimisations énergétiques possibles afin de les mettre en œuvre dans le fonctionnement des stations d’épuration. Le changement climatique qui se profile, oblige les exploitants à s’interroger sur un usage intelligent de l’électricité, notamment lorsque celle-ci abonde à moindre coût : par exemple, il profiter au mieux des systèmes de réserve et les modifier ? Où faut-il construire en raison de l’évolution de la population ou de la charge pluviale, ou se passer d’un ouvrage ? Combien d’eau mixte les cours d’eau peuvent-ils supporter en cas de débordements à la suite de pluies extrêmes ? Quand ne pouvons-nous plus charger la STEP, soit épurer encore plus d’eaux usées pluviales au lieu de les conserver ou de les décharger ? Un potentiel avoisinant le million, selon Rensch, lorsqu’on arrête de construire tout en ‹ grand ›, mais qu’on se contente de ‹ réserves suffisantes › lorsqu’elles sont indispensables. Rensch voit en outre des optimisations possibles avec la numérisation dans les secteurs voisins des processus d’épuration de la station ou des canalisations, comme dans l’administration, la documentation et la communication avec les administrations. Ces secteurs restent encore insuffisamment numérisés en raison des différents systèmes logiciels propriétaires et d’interfaces non standardisées. Des systèmes intelligents qui accèdent régulièrement serait possible d’ajuster l’aération de la biologie à un surplus d’électricité solaire, soit l’après-midi, et non plus aux charges polluantes arrivant. « La difficulté aujourd’hui pour ce scénario, soit d’aérer en fonction de l’offre énergétique, réside dans notre incapacité à agir sur l’arrivée. Afin de savoir si une telle régulation serait possible, nous avons besoin de mieux connaître les données à haute résolution. Un point que nous n’avons pas encore atteint », explique l’expert en soulignant une des tâches à venir. Optimisation dans la construction et l’administration « Si nous comprenons mieux la dynamique de l’installation et ses limites, nous l’exploitons et la construisons de manière beaucoup plus ciblée », dit Rensch. Le bon dimensionnement et usage des réservoirs permettrait par exemple de couper de temps à autre les processus d’épuration, puis d’assainir par la suite de manière plus ‹ compacte ›. Une telle connaissance aiderait en outre à se préparer aux évènements extrêmes de plus en plus fréquents comme les pluies abondantes. Cela impliquerait un élargissement du focus à tout le réseau de canalisation et pas seulement au final à la station d’épuration. Comment 02| 2021 24 | 25

RkJQdWJsaXNoZXIy NTkxNzY=