transfer

pour rétablir le régime de charriage et environ 100 grandes centrales hydroélectriques à réservoirs exigent de réduire les effets éclusés. Que pensez-vous des projets réalisés ? J’ai l’impression que les acteurs concernés sont très engagés – la confédération, les cantons et les exploitants de centrales hydroélectriques travaillent en étroite collaboration avec les associations de protection de l’environnement et de la pêche, en vue d’une mise en place rapide. Tous participent activement à l’avancée du projet. Le financement garanti par l’état et le remboursement des frais de modernisation ont sans aucun doute largement contribué à cette mise en œuvre. On estime le montant des coûts engendrés à un milliard de francs suisses d’ici 2030. Ces derniers seront financés à hauteur de 0,1 centime par kilowattheure sur la facture des consommateurs – chose exigée par la modernisation nécessaire. Où en sont les solutions pour la migration des poissons ? De bonnes solutions techniques existent afin de sortir les poissons par des passes à poissons ou les cours d’eau avoisinant. Les centrales hydroélectriques sont souvent déjà équipées depuis des années, voire des décennies, de telles aides au passage. Le cas échéant, nous devons les améliorer voire les redimensionner en fonction d’espèces précises de poissons, comme le saumon. Le vrai challenge est de mettre en place un passage plus doux : les poissons s’orientent le plus souvent au courant principal venant des turbines. En fonction de la centrale, du type de turbine et de la taille du poisson, parfois des blessures se produisent. Avec les grandes roues à aubes qui tournent lentement, comme c’est le cas dans de nombreuses centrales au fil de l’eau, le passage des turbines fonctionne correctement pour la migration des poissons et le pourcentage de blessures tourne ici à une valeur très basse à un chiffre. Ailleurs nous avons besoin d’alternatives. Sur les petites centrales, nous parvenons à éloigner les poissons des turbines à l’aide d’une grille fine, puis les ramener vers l’eau en aval à l’aide de bypasses. Nous perdons ici certes de la production, mais réduisons le risque de blessure. Plusieurs installations utilisent de telles solutions et évaluent leur efficacité. Cependant il n’existe actuellement aucune solution technique efficace pour les grandes centrales au fil de l’eau directement contre le courant : les fines grilles ne sont pas applicables en raison des fortes inclinaisons, des débris de bois, des déchets flottants et des charriages. De plus, la pression de l’eau entraînerait encore plus de blessures et de → « L’hydroélectricité est l’atout majeur de la politique écologique suisse. »

RkJQdWJsaXNoZXIy NTkxNzY=