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ENTRETIEN mesure, mais surtout de solutions pour exploiter les données récoltées et traiter les milliers de signaux de mesure. Voilà le challenge que pose les infrastructures décentralisées : elles exigent une gestion intelligente. En effet, il s’agit de villes intelligentes. Mais nous ne pouvons pas les sortir tout droit d’un chapeau. À l’heure actuelle personne ne s’en sent vraiment responsable. Même si nous parvenons à résoudre tous ces points, des incertitudes persistent notamment au niveau des données liées à la pluie. Cependant, nous sommes en mesure de rendre visible ces incertitudes et donc de les quantifier. Ces dernières ne sont pas en soi le problème, mais plutôt de savoir qui décide de ce que nous voulons atteindre pour quelle part d’incertitude. Les ingénieurs évitent ici les discussions, et préfèrent planifier un dimensionnement précis. Nous devons repenser tout cela. Avons-nous besoin d’une toute nouvelle forme de planification ? D’après moi, sans aucun doute. Nous considérons trop peu la question suivante : qui évalue la sécurité par rapport à la flexibilité dans la construction et le fonctionnement ? Par exemple : une installation est prévue sur 30 ans. La question reste donc de savoir si nous la dimensionnons en nous appuyant sur les prévisions des 30 prochaines années ? Et ce, malgré toutes les incertitudes ? On bien si nous préférons planifier dans un premier temps sur dix ans, car l’évolution est relativement bien prévisible. Nous investirions donc dans des espaces libres pour une extension et un ajustement ultérieurs. Nous travaillerions selon une analyse d’options réelles. Elles considèrent que les besoins évoluent pendant la période d’investissement et prévoit les investissements complémentaires nécessaires afin de réagir à ces changements. En associant la probabilité d’une option, nous parvenons à calculer le montant de l’investissement total. Je souhaiterais que nous prenions en compte la flexibilité comme critère d’évaluation lors des planifications, d’un point de vue quantitatif comme qualitatif. Nous devrions décrire des scénarios quantifiables afin de mettre en évidence toutes les possibilités. Le mandataire pourrait alors choisir le degré de flexibilité pour lequel il est prêt à investir : cette méthodologie n’existe quasiment pas aujourd’hui. Pour cela nous devons repenser nos approches. Les décideurs doivent se faire à l’idée qu’ils ne peuvent plus construire une station d’épuration et espérer rester tranquilles les 30 prochaines années. Afin de limiter les effets des incertitudes, nous devons planifier beaucoup plus étroitement et plus fréquemment, ainsi que décider beaucoup plus souvent sur les « Une grande partie des toitures accueillent des espaces verts à Rotterdam – une idée présentée comme jardins urbains (‹ city-farming ›). On créa ici des éléments rétenteurs que l’on peut exploiter. » 01 | 2019 22 | 23

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