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la majorité du temps inutilisés. Je suis un fervent défenseur du multifonction. Des possibilités de rendre ces surfaces attractives existent déjà. Elles dépassent la simple retenue et l’infiltration des eaux de pluie, et valorisent l’écologie urbaine : espaces verts attractifs, amélioration de la qualité de vie. Une telle planification doit se tenir bien en amont et de manière consciente. Connaissez-vous des exemples ? Un très bon exemple livre la première aire de jeux et d’eaux pluviales à Hambourg en Allemagne. On planifia ici sciemment un endroit qui s’inonde. Cette place retient les eaux de pluie temporairement, afin de les amener lentement vers le drainage, les eaux superficielles ou la nappe phréatique après la pluie. Le mieux dans ce système, c’est la place centrale de l’eau de pluie dans l’aire de jeux pendant sa rétention. Une autre idée est née à Rotterdam. Une grande partie des toitures accueillent des espaces verts. On créa ici des éléments rétenteurs que l’on peut exploiter. L’idée fut présentée non pas comme solution de rétention, mais comme un jardin urbain (‹ city farming ›) sur le toit afin d’améliorer la qualité de vie. Voilà ce que j’entends par multifonctionnalité : ne pas se contenter de construire un bassin de retenue, mais valoriser cette construction. Les eaux pluviales parfaitement intégrées à l’écologie urbaine – sont-elles alors nos amies ou nos ennemies ? Voilà exactement la question. Avec la densification grandissante, l’eau devient vitale. La concentration des constructions connaît ses limites et nous devons impérativement préserver les couloirs d’air dans les villes. Dans le cas contraire, la vie deviendra plus difficile. En associant ces couloirs d’air avec des espaces verts, ils desservent alors la gestion des eaux pluviales. Les couloirs d’air évaporent l’eau de pluie retenue tout en rafraîchissant. Une chose importante car les périodes de canicule ne cessent d’augmenter et se prolongent de plus en plus. Cela semble compliqué à organiser ... Je pense qu’à l’avenir nous compterons des infrastructures beaucoup plus décentralisées que nous devrons exploiter. C’est pourquoi nous avons certes besoin de technologies de →

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