Encore plus d'ouga-ouga dans ma vie

Avez-vous déjà rencontré un « gorilla » ? Non ? Pourtant c’est bien possible, car il se meut partout en Suisse, mais aussi chez nos voisins, au Liechtenstein, en Autriche et en Allemagne. Son visage atypique se retrouve sur nombreux t-shirts, tasses, ­casquettes et sacs, et bien plus de choses encore : il n’est autre que la mascotte du programme de la fondation Schtifti. Ce dernier vise à faire plus bouger les jeunes grâce à la découverte du sport freestyle, à les sensibiliser à une alimentation saine ainsi qu’à vivre la durabilité au quotidien.

La fondation fut créée en 2003 à Zurich par Ernesto Silvani et Roger Grolimund. Tous deux des frestyleur engagés, voulaient encourager la jeune génération à bouger plus. Grâce à leur engagement, le plus grand programme de prévention sanitaire et éducatif suisse, « Gorilla », vit le jour en 2010. « Gorilla » a déjà conquis 60 000 enfants et jeunes en Suisse l’année dernière.

Sa particularité : les objectifs de ce programme se distinguant clairement des autres. Les « Gorillas » sont cools et pratiquent des choses que la jeune ­génération jusqu’à 25 ans plébiscite. Ils l’amènent à changer ses habitudes, mais ne s’arrêtent pas là, ils restent en contact avec elle au travers de différents canaux.

« Gorilla » pose les bases dans les écoles au travers d’ateliers pratiques. Près de douze ambassadeurs reconnus sur la scène du freestyle, dont des champions d’Europe et du monde, montrent aux jeunes les mouvements. Ces ambassadeurs ont souvent une ­scolarité atypique derrière eux ou ils trouvèrent leur voie qu’après plusieurs essais. « Ils en parlent aussi, ils sont très authentiques et donc des modèles crédibles pour les enfants et les jeunes », explique Tobias Schoen, responsable de la collecte de fonds et du marketing auprès de la fondation Schtifti. Un atelier dure normalement un jour. Deux séances s’axent autour de « l’action » afin d’essayer un sport freestyle, souvent méconnu. Entre elles ainsi qu’après, des nutritionnistes expliquent l’importance d’une alimentation équilibrée et à quel point elle est simple, rapide et économique. « L’eau potable est la clé de voûte de la pyramide alimentaire », souligne Tobias Schoen. L’eau est aussi un sujet important pendant tout un après-midi. Les participants se penchent ici sur la durabilité (« Green »).

La durabilité est un sujet qui tient particulièrement à cœur aux responsables. C’est pourquoi ils proposent un programme scolaire complémentaire depuis quelques années. Le site gorilla-schulprogramm.ch propose aux enseignants des cours préparés qui leur permettent d’approfondir en classe les thèmes abordés lors des ateliers. Cette offre est parfaitement gratuite.

L’eau potable occupe une place centrale dans ce programme scolaire. Plusieurs modules s’appuient sur l’eau comme aliment et ressource précieuse. Des cartes postales « Bois de l’eau du robinet » sont distribuées et un chapitre entier du livret de recettes Gorilla se consacre exclusivement à celle-ci. Les jeunes découvrent dans la vie quotidienne à quel point l’eau potable est précieuse. « Il n’est pas si évident que cela, que nous disposions d’une eau fraîche de si bonne qualité et en plus partout sur le territoire. Pour la conserver, nous devons nous impliquer et adopter une attitude responsable face à la ressource Eau », appuie Tobias Schoen.

Pour atteindre cette jeunesse hors du milieu scolaire, « Gorilla » travaille avec des rédacteurs spécialisés dans le numérique. Ils préparent les contenus dans un format adapté au jeune public et le distribuent au travers des réseaux sociaux. « Nous souhaitons que les jeunes se préoccupent de leur activité physique, leur alimentation saine et équilibrée ainsi que de la durabilité aussi pendant leur temps libre. Nous nous appuyons sur de l’information ludique, des spots vidéo ou autres formes semblables », comme par exemple ici : instagram.com/gorilla_ch

Pour offrir un programme scolaire de qualité, les connaissances spécifiques doivent être garanties. « Gorilla » s’appuie ici sur un partenariat efficace avec des experts externes. Parmi eux, la Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux (SSIGE). « Nous nous rencontrons au moins une fois par an pour des échanges passionnants », raconte Tobias Schoen. « La SSIGE nous fournit les faits, nous les transformons en informations ludiques. De mon point de vue, il s’agit d’une situation doublement gagnante dont tous deux nous profitons. »