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En 2006, le canton Glaris décida de réduire ses 25 communes en seulement trois : Glaris Nord, Glaris Sud et Glaris. « Cette étape décisive posait la première pierre du regroupement de tous les fournisseurs énergétiques en seulement trois », explique Martin Zopfi, Directeur du regroupement tb.glarus (voir à ce sujet l’article « Le regroupement des communes : une vraie chance » contenant l’entretien avec le conseiller d’État Röbi Marti, paru dans le numéro 01|2017). Le regroupement tb.glarus prit rapidement conscience des chances d’une telle fusion. Il investit dans un système de conduite commun dédié à l’approvisionnement en eau, électricité, gaz et en chaleur, ainsi qu’à l’hydroélectricité et aux lignes de communication. « Tous les fournisseurs possédaient jusqu’ici leur propre système de conduite avec des disparités immenses entre ces-derniers », raconte Zopfi. Le système le plus ancien que le regroupement tb.glarus intégra, était déjà centenaire. Il se composait d’une ligne bifilaire qui transmettait l’arrivée d’eau d’une source. Cependant, même le système le plus récent avait déjà 18 ans. Un processus de longue haleine La fusion s’avéra loin d’être évidente, souligne le directeur : « Tous n’étaient pas partants pour la fusion. Nous avons donc intégré des installations extrêmement mal documentées. » Parmi celles-ci, certaines avaient été systématiquement remises en état au lieu de les moderniser en vue de conserver leur valeur. Les infrastructures intégrées ne couvraient donc en partie par les dernières évolutions technologiques. Martin Zopfi lui aussi ne rejoignit tb.glarus que peu de temps après le regroupement : « Lorsque j’ai débuté, on prévoyait un remplacement partiel du secteur ‹ Eau ›, afin de conserver temporairement son fonctionnement. » Cela semblait plutôt contradictoire aux yeux de Zopfi. Selon lui, la seule vraie possibilité à long terme était de regrouper tous les secteurs sous un même système de conduite. La question centrale restait de savoir si les mesures immédiates ciblées assureraient l’approvisionnement deux à trois ans de plus. Ce laps de temps couvrait en effet la planification approfondie et l’appel d’offres pour le système : chose qui par chance fonctionna très bien, souligne le directeur : « Au final, nous avons formulé près de 700 exigences destinées à la soumission. » Parallèlement au système de conduite, la régie tb.glarus lança un appel d’offres pour le système intelligent de mesure. L’entreprise accordait déjà à l’époque une importance cruciale à la convergence future des réseaux d’approvisionnement énergétiques. Elle était pleinement consciente de devoir s’appuyer sur une gestion active des charges mais aussi sur une mesure intelligente compatible avec un réseau intelligent. « Nous ne profitons vraiment de ces deux systèmes que si leur interaction est parfaite. Nous avons donc imposé des protocoles standard pour l’échange de données et défini clairement les interfaces », raconte Zopfi. « Une telle base nous permettra à l’avenir de travailler avec des technologies ouvertes indépendantes du fabricant afin de continuer de développer nos réseaux et élargir nos offres. » → Dans le cadre de la restructuration du canton de Glaris, près de 50 fournisseurs énergétiques ont été regroupés en seulement trois entreprises. Martin Zopfi nous donne un aperçu des défistechniquesetorganisationnelsquelarégieTechnischen­ Betriebe Glarus (tb.glarus), l’un des trois fournisseurs, a rencontré au cours du processus.

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