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EXPERTISE poweralliance partage la capacité physique du réseau moyenne tension en deux secteurs : une bande ( jaune) sert à approvisionner les charges exigeant un haut degré de sécurité de l’alimentation (‹ n-1 ›), la deuxième bande (bleue) sert à approvisionner les charges dispensables. l’exploitant du réseau compare la sommes des prévisions des clients avec la capacité du réseau, accepte ces dernières (voyant au ‹ vert ›) ou les renvoient pour leur ajustement (‹ voyant jaune ›, étranglement du réseau). Capacité du réseau (%) Sécurité n-1 Sécurité simple 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 Évolution journalière électriques de moyenne tension actuels (niveau 5), exceptés quelques tronçons de lignes, sont tous redondants. On parle ici d’une ‹ sécurité d’approvisionnement (n-1) ›. Cela veut dire que lors de la défaillance d’une section du réseau, ce dernier fournit toujours la puissance maximale prévue sans aucune coupure. « Dans le même temps, cette réalisation implique que les réseaux annulaires ne sont chargés qu’à 50% et la capacité restante à l’abandon », explique Yves Wymann, Directeur du secteur ‹ Operations Digital Energy Solutions Suisse › chez Alpiq Digital AG et responsable du projet ‹ Poweralliance ›. En utilisant ces ressources jusqu’ici perdues, le réseau électrique de moyenne tension ne devrait plus être élargi ou du moins dans des proportions moindres. Associer la demande à l’offre volatile de l’électricité, améliorerait selon Wymann, la rentabilité globale et stimulerait l’utilisation flexible des charges électriques grâce à l’augmentation de la capacité du réseau. Les réactions du réseau gagneraient en souplesse aussi bien au niveau de la demande que de l’alimentation de ce dernier. Deux « charges différentes » ‹ Poweralliance › différencie deux types de charges en fonction de leur exigence en matière de sécurité d’approvisionnement. D’un côté, on retrouve les ‹ charges indispensables › qui dépendent complètement du besoin et dont la disponibilité est primordiale : par exemple les machines de production, l’éclairage ou les systèmes de communication. D’autre part, on retrouve les ‹ charges dispensables › comme les technologies liées au couplage des secteurs et au stockage : photovoltaïque, éolien, électrolyleurs (P2G), réserves à batteries ou encore l’électromobilité. Elles tolèrent une sécurité d’approvisionnement plus faible et leur utilisation dépend des prix de l’électricité. Les risques émanant d’une éventuelle coupure électrique restent limités. ‹ Poweralliance › s’en sert ici : « L’idée est d’alimenter toutes les charges indispensables via la partie sécurisée (n-1) du réseau électrique moyenne tension, alors que les charges dispensables seraient alimentées par la redondance actuellement encore inaccessible », explique Yves Wymann. Encore plus de technologies ICT. Et un autre tarif. Afin de réussir une gestion des charges intelligente au service du réseau et éviter que les charges dispensables ne dépassent la capacité du réseau, les exploitants des réseaux de distribution ont besoin d’informations sur leur utilisation – une chose encore absente. ‹ Poweralliance › apporte ici une solution judicieuse : « L’utilisation des flexibilités au service du réseau passe par le client lui-même », explique Wymann en décrivant l’idée. « L’exploitant du réseau se contente de définir le cadre : il propose des capacités et en fonction des informations, libère des lignes ou les bloque en cas de réduction de la puissance. » Selon Wymann, pour atteindre cet objectif, les charges dispensables ont besoin d’un autre modèle tarifaire. Outre les prix de l’énergie déterminés par les lois du marché, un tarif plus économique pour le reste des coûts, soit le réseau, les taxes et les dépenses, serait nécessaire. « Ainsi la seule ‹ sécurité n › d’approvisionnement deviendrait acceptable pour les flexibilités orientées par le prix, comme les 01| 2020 18 19 |

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