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Encore mieux : éviter l’infiltration de nos eaux usées par des corps étrangers artificiels, ou du moins les réduire ! « Prendre des mesures directement à la source », voilà l’objectif déclaré. Prof Dr Michael Burkhardt montre à partir de la page 6, comment réduire les biocides issus de la lixiviation des matériaux de construction. Lors de notre entretien avec Dr Helmut Bürgmann, nous avons pris conscience d’un autre danger. L’usage abusif des antibiotiques engendre des antibiorésistances qui se répandent dans nos cours d’eau. Elles représentent ainsi une des plus grandes menaces biologiques de notre époque. « Les antibiotiques, une bombe à retardement ? » Une question à laquelle nous tenterons de répondre à partir de la page 10. À côté de cela, le changement climatique, la météo de plus en plus volatile et les habitations de plus en plus denses, posent d’importants défis à l’exploitation de l’eau. En l’absence de pronostics fiables, nous devons réfléchir à la forme future des eaux urbaines. « Nous avons besoin de nouvelles stratégies », souligne Dr Max Maurer, Directeur responsable du service de gestion des eaux urbaines à l’Eawag, l’Institut fédéral des sciences et technologies de l’eau. Il explique à partir de la page 19, quelles peuvent être ces dernières. La régie de l’eau du lac d’Ossiach à Kärnten en Autriche, livre un exemple très impressionnant d’évacuation des eaux usées. Elle utilise des conduites forcées sous-lacustre en respectant les strictes réglementations sur la protection de l’environnement. Découvrez à partir de la page 14, comment la régie maitrise les intempéries de plus en plus extrêmes et fréquentes. La Suisse, ce « château d’eau » de l’Europe, compte des ressources précieuses. Cependant malgré la bonne qualité de notre eau, on retrouve des résidus de corps étrangers introduits par l'activité humaine. Nos stations d’épuration deviennent un point chaud de notre société actuelle. Les résidus de pesticides, médicaments ou de micro-plastiques n’ont rien à faire dans nos cours d’eau, et encore moins dans notre eau potable. Les responsables de l’assainissement et de l’approvisionnement en eau font face à ces challenges. Ils s’engagent, s’appuient sur des technologies de pointe et s’e�orcent de rétablir les circuits énergétiques et de vie des matériaux. Des e�orts parfois ignorés ou tout au moins insu�samment valorisés, car, prendre soin de nos ressources, n’est ni simple ni gratuit. Une chose qui devrait tous nous faire réfléchir. Directrice de ‹ l’Association suisse de l’industrie gazière › (ASIG), Daniela Decurtins se bat pour la reconnaissance du biogaz comme une énergie renouvelable dans le cadre de l’élargissement des lois cantonales sur l’énergie. Le gaz, une ressource clé dans l’approvisionnement énergétique, reste parfois sur la touche. Elle nous explique où le trouver à partir de la page 28. Le phosphore est lui aussi une matière première précieuse. Pourquoi ne pas le récupérer depuis nos eaux usées ? Même si à première vue, le processus semble onéreux, Dr Christian Abegglen de l’Association suisse des professionnels de la protection des eaux (VSA), dresse l’état des lieux sur le sujet à partir de la page 24. L’environnement, un « objectif contradictoire » ? Une invitation à la réflexion ENTRE NOUS ENTRE NOUS 01 | 2019 2 | 3

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